Les enfants ont des émotions fortes c’est bien connu mais que faire face à cela ? Comment réagir quand votre enfant se met à pleurer alors qu’il n’y a rien de grave ou qu’il pique une grosse colère pour ce qui vous parait être une petite broutille ? C’est de cela qu’il est question ici.
Les 4 grosses émotions fortes de l’enfant
En tant que papa, je le vois, mon enfant a 4 émotions qui peuvent aller dans l’excès:
- La joie
- La tristesse
- La colère
- La peur
Comme vous pouvez le voir, on a une émotion positive pour 3 émotions négatives. En effet, les émotions positives sont 3 fois plus fortes que les émotions négatives. Et une personne ne peut ressentir qu’une seule émotion à la fois. Donc si vous êtes tristes par exemple et que vous finissez par rire avec quelqu’un qui vous apporte de la joie, cette dernière chassera automatiquement votre tristesse. Ne chassez pas non plus immédiatement vos émotions parce que celles-ci sont négatives: toute émotion a sa raison d’être et doit être accueillie, écoutée et entendue. Mais une émotion ne doit pas durer plus de quelques minutes. Une fois l’émotion négative passée, il est important de pouvoir revenir au moment présent et se recentrer sur tout ce qui va, qui est beau et qui nous redonne le sourire afin de retrouver notre calme intérieur.
Maintenant, comment faire tout cela avec les enfants. Je vais vous expliquer ce qu’il est possible pour chacune de ces 4 émotions.
La joie
Si mon enfant réussi quelque chose qu’il essaie depuis un long moment ou s’il reçoit un cadeau qu’il adore ou qu’on lui annonce qu’on va faire une activité qu’il aime énormément… toutes ces choses vont déclencher en lui une montée de joie débordante rendant l’enfant carrément fou de joie et prêt à sauter dans tous les sens, crier, courir bref mon enfant déborde de bonne humeur.
Généralement, tout les parents sont plutôt ravis d’avoir un enfant débordant de joie. La seule chose que je peux vous conseiller c’est que si vous aimez voir votre enfant sourire, ne le bridez pas, ne lui dites pas de se calmer ou de ne pas crier ou sauter partout : tout le monde comprendra que c’est un enfant et il n’y a que vous que ça gênera réellement. Laissez votre enfant exprimer sa joie si vous voulez qu’il puisse continuer de l’exprimer en grandissant. En effet, un enfant dont on empêche l’expression de la joie finira par renfermer cette émotion en lui. Ainsi, lorsqu’il sera joyeux de faire ou recevoir quelque chose, il n’exprimera plus rien à l’extérieur de lui-même et bientôt, il ne ressentira même plus en lui cette émotion. Alors laissons s’exprimer la joie de nos enfants. Arrêtons de vouloir satisfaire le regard des autres. On ne vit pas pour les autres, on vit pour soi et la joie est une des plus belles émotions alors laissons-là s’exprimer d’autant plus qu’elle est contagieuse : voir un enfant exploser de joie ne rendra triste personne et pour ceux que cela dérange, tant pis pour eux, ces personnes sont des gens qui ne veulent pas être heureux alors qu’ils restent malheureux dans leurs coins mais que cela n’empêche pas nos enfants de sourire, crier et sauter de joie.
La tristesse
Si mon enfant apprends qu’il doit partir d’un endroit où il s’amuse énormément ou si on lui annonce qu’on n’a plus dans le frigo un aliment qu’il adore… toutes ces choses vont déclencher en lui un océan de larmes, une tristesse immense comme si le monde venait de s’écrouler, il s’écroule lui aussi en pleurant, en hurlant.
Généralement, les parents ont comme réaction de dire à l’enfant qu’il en fait tout un plat, que la situation ne mérite pas de pleurer, qu’il doit s’arrêter tout de suite. Ensuite viennent les menaces : si tu ne t’arrêtes pas tu seras privé de …. ou tu m’énerves à pleurer pour rien etc. Bref on tente de bloquer l’émotion ou du moins de lui faire intérioriser celle-ci.
Hors la tristesse est une émotion saine. Bien-sur il ne faut pas qu’elle dure dans le temps sinon cela va se transformer en dépression. Une émotion doit durer quelques minutes tout au plus mais toutes les émotions sont saines. Il faut savoir les accueillir en disant simplement à notre enfant : je suis là, tu veux un câlin ? Je sais que c’est difficile pour toi, tu as le droit de pleurer, je comprends que tu sois triste.
Cela permet d’accueillir l’émotion de l’enfant qui se sentira compris et qui pourra ainsi mieux gérer celle-ci et passer à autre chose dès que l’émotion sera passée sans que le parent n’ait besoin de forcer son enfant.
La colère
Lorsque votre enfant n’arrive pas à faire quelque chose tout seul ou que vous lui interdisez pour son bien ou pas de faire quelque chose qu’il a envie de faire, il risque de piquer une crise, d’être envahit par un sentiment de colère. Et au fur et à mesure de vos explications pour justifier vos propos, sa colère ne fera que grandir, les cris augmenteront et les gestes viendront bientôt se mêler à tout cela. Bref, votre enfant devient très en colère.
La colère elle aussi est une émotion saine mais comme les autres, elle ne doit durer que quelques minutes. Et comme les autres, il faut savoir l’accueillir sans la stopper. L’important est que :
- Notre enfant se sente écouté et compris par des paroles : « je suis là, je comprends que tu sois en colère » ou par des gestes : un câlin
- Qu’on puisse aider notre enfant à trouver un moyen de sortir sainement sa colère en courant, en marchant en rond ou même en faisant le spaghetti tout dur (voir exercice ici). Il existe de nombreuses façons d’exprimer sa colère et de nombreux livres qui en parlent. En voici quelques exemples :
- Gaston : la colère (lien ici)
- La couleur des émotions (pour permettre d’identifier ses émotions : lien ici)
- Ou encore le livre « Grosse colère » qui explique ce qu’on ressent quand on est en colère et ce qui se passe quand on laisse celle-ci nous submerger (lien vers le livre)
Bref vous l’aurez compris, la colère est saine mais ne doit pas durer. Elle doit être accueillie et nous pouvons aider notre enfant en étant là pour lui et en lui donnant les moyens de l’exprimer sainement.
La peur
Un enfant ne connait pas encore tout ce qui existe : certaines situations, certains objets, certains sons lui sont inconnus et à ce titre lui font peurs. Nous qui sommes adultes, cela nous parait naturel et on a souvent tendance à dire à nos enfants : n’ait pas peur, ça ne sert à rien, ça ne t’apportera rien d’avoir peur, allez dépasse ta peur, arrête de pleurer, contrôle toi… On oublie peut être un peu que ce sont encore des enfants et qu’ils ont peut de l’inconnu et même parfois de ce qu’ils connaissent si cela n’est pas une habitude pour eux. Même adulte nous avons encore certaines peurs alors laissons nos enfants avoir peur.
Et oui, la peur aussi est une émotion saine mais comme les autres elle ne doit pas durer dans le temps sous peine de générer des phobies chez votre enfant. Quand votre enfant a peur de quelque chose, ne le forçait pas non plus à le faire si c’est une activité ou à s’en approcher si c’est un objet, vous ne feriez que déclencher une crise de peur encore plus difficile à gérer.
Ce que vous pouvez faire par contre c’est être là pour lui, lui sourire, l’aider à reprendre une respiration calme, le prendre dans vos bras et le rassurer en accueillant son émotion : je suis là, je comprends que cela te fasse peur, tu ne connais pas encore… tu sais papa et maman ont peur de temps en temps aussi, c’est bien normal. Tu veux qu’on le fasse ensemble ou que maman ou papa le fasse en premier pour te montrer ? Il n’y a pas de danger prends ton temps pour explorer et découvrir ce que tu ne connais pas, si tu te poses des questions, nous avons peut être les réponses. Qu’est-ce qui te fais peur exactement ? C’est en posant des gestes et des paroles simples et calmes que notre enfant sera déjà apaisé et pourra mieux nous écouter et mieux se rendre compte de ce qui lui fait peur. Une fois sa peur identifiée, à vous de le rassurer en lui montrant ou en lui expliquant calmement que sa crainte n’est pas fondée le tout sur un ton calme et avec le sourire pour transformer petit à petit cette peur en un jeu et en une activité plaisante.
En résumé
Pour résumer, je dirais que les enfants ressentent des émotions démultipliées mais que cela fait partie de leur vie. Nous ne devons jamais leur faire intérioriser une émotion. Toutes les émotions sont saines et doivent s’exprimer mais ne doivent pas durer plus de quelques minutes. C’est pour cela que les parents ne doivent pas laisser leurs enfants gérer seuls leurs émotions lorsque celles-ci sont fortes. Les parents sont là pour rassurer leurs enfants, les câliner, les écouter et leur faire comprendre que les émotions sont normales et qu’elles peuvent toutes être exprimées d’une manière ou d’une autre.
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